Marché immobilier au Maroc en juillet 2025 : une dynamique contrastée entre attente, opportunités et ajustements
Le mois de juillet 2025 confirme un climat d’attentisme mêlé à des signaux encourageants dans le secteur immobilier marocain. Si certaines zones enregistrent un regain d’intérêt, notamment grâce à la stabilisation des taux et aux projets publics en cours, d’autres segments continuent de marquer le pas. Dans ce contexte, investisseurs, vendeurs et acquéreurs doivent adapter leur stratégie pour tirer parti d’un marché en mutation.
Des prix globalement stables, mais différenciés selon les régions
Les prix de l’immobilier au Maroc restent relativement stables en ce milieu d’année. À Casablanca et Rabat, le marché haut de gamme montre des signes de résistance, avec des prix qui se maintiennent dans les quartiers prisés. À Marrakech, les biens de luxe continuent d’attirer une clientèle étrangère, malgré une sélection plus rigoureuse. En revanche, dans les villes moyennes et certaines zones périurbaines, les prix subissent encore des pressions à la baisse, conséquence d’une demande plus modérée et d’un stock important de biens à vendre.
Les acquéreurs locaux restent prudents, surtout dans l’ancien, où la qualité des biens et la rentabilité des investissements locatifs sont scrutées de près. La priorité est donnée aux biens bien situés, bien entretenus et correctement valorisés.
Marché du neuf : entre ambitions nationales et contraintes de réalisation
Le secteur du neuf reste soutenu par les ambitions des programmes publics, notamment ceux liés au logement social, au logement intermédiaire et à la relance de l’habitat dans les zones rurales. Toutefois, les promoteurs font face à plusieurs défis : hausse des coûts de construction, rareté du foncier urbain, lenteur des procédures administratives et accessibilité financière des ménages.
Malgré cela, certains projets mixtes (résidentiel, commercial, hôtelier) dans les grandes villes suscitent un intérêt croissant, notamment ceux qui intègrent des critères environnementaux, énergétiques et de connectivité. La tendance est également à la réduction des surfaces et à une meilleure optimisation des espaces, pour répondre aux attentes de la classe moyenne.
Taux de crédit immobilier : stabilisation et accès plus fluide au financement
Après plusieurs mois d’incertitude, les taux de crédit immobilier proposés par les banques marocaines se stabilisent. En juillet 2025, les taux tournent autour de 4,5 % à 5,2 %, selon la durée du prêt et le profil de l’emprunteur. Les banques, tout en maintenant des conditions de financement prudentes, montrent une plus grande ouverture envers les ménages stables, les fonctionnaires, les primo-accédants ou les acquéreurs ayant un apport personnel.
Cette relative détente favorise un redémarrage progressif des projets d’achat, en particulier pour les résidences principales et les investissements locatifs bien positionnés.
Transactions : reprise modérée et saison estivale favorable
Les volumes de transactions repartent lentement à la hausse, notamment dans les grandes villes et les destinations touristiques comme Marrakech, Agadir et Tanger. Les acheteurs profitent de la saison estivale pour visiter, négocier ou finaliser leurs acquisitions, avec l’espoir de concrétiser des opérations avant la rentrée.
Les délais de vente, bien qu’encore variables, tendent à se réduire légèrement, surtout pour les biens bien évalués, bien situés et correctement présentés. Les biens nécessitant d’importants travaux ou mal positionnés géographiquement mettent en revanche plus de temps à trouver preneur.
Investissement locatif et résidences secondaires : sélectivité accrue
Les investisseurs locatifs continuent de privilégier les petites surfaces en centre-ville ou les biens proches des zones économiques dynamiques (zones industrielles, universités, hubs touristiques). Le rendement locatif reste un critère clé, notamment dans un contexte où les loyers sont parfois plafonnés par la solvabilité des ménages.
Concernant les résidences secondaires, l’intérêt reste concentré sur les destinations balnéaires, avec une clientèle nationale et de la diaspora cherchant à sécuriser un bien à usage personnel ou locatif saisonnier. Cependant, le marché reste très dépendant des dynamiques régionales, du développement des infrastructures et de la stabilité juridique des projets.
Perspectives : prudence, adaptation et opportunités ciblées
Le marché immobilier marocain en juillet 2025 évolue dans un contexte de prudence générale, marqué par la recherche d’équilibre entre l’offre et la demande. La réussite d’un projet immobilier repose désormais davantage sur la qualité du bien, la justesse du prix, l’emplacement et la capacité de financement.
Les investisseurs avisés, les primo-accédants bien informés et les vendeurs réalistes peuvent néanmoins trouver dans ce contexte des opportunités intéressantes, à condition d’agir avec méthode et accompagnement professionnel.